L’échappée nordique
Dernier arrêt avant le Grand Nord… Entre le 49e et le 55e parallèle, Eeyou Istchee Baie-James est une vaste région de forêt boréale et de taïga qui représente près de ⅕ de la province. C’est aussi la plus grande réserve d’eau douce du Québec. C’est dire l’immensité d’un territoire synonyme de paradis pour de nombreux chasseurs et pêcheurs!
Eeyou Istchee signifie « La terre du peuple, notre territoire », et c’est un lien puissant qui unit ces étendues quasi vierges au peuple cri qui les habite depuis plus de 5000 ans.
Sur le littoral de la baie James comme sur celui de la baie d’Hudson ou à l’intérieur des terres, les Cris sont répartis en neuf communautés. Elles se partagent ce réservoir hors norme de ressources naturelles et y perpétuent leur mode de vie avec succès: à l’échelle du Canada, les Cris forment la plus grande nation autochtone, avec plus de 200 000 membres.
À découvrir
Les communautés
Mistissini
Plus de 4500 habitants forment la communauté crie de Mistissini sur la rive sud-est du lac Mistissini, qui est le plus grand lac naturel du Québec. Son nom signifie grand rocher et tient du roc géant qui a servi de point de repère à plusieurs générations. La communauté offre un heureux mélange de tradition et de modernité.
Eastmain
La communauté eeyou d’Eastmain est la plus petite communauté autochtone qui borde la baie James en termes de population. Ils sont installés à l’embouchure de la rivière Eastmain. Le nom du village en lyniw-ayamiwin (langue eeyou) est Wapan Tauw et signifie terres à l’est de la baie James.
Chisasibi
Dernière communauté crie accessible en voiture, Chisasibi est installée près de la rive sud de la rivière La Grande. La communauté était à l’origine sur l’île Fort George, non loin. Aujourd’hui, un festival culturel se tient sur cette île.
Nemaska
Capitale de la nation crie d’Eeyou Istchee et siège du gouvernement de la Nation crie, cette communauté est située à l’ouest du lac Champion, entre le lac Mistassini et la Baie-James. À l’origine, la communauté était située aux abords du lac Nemaska à proximité de la rivière Rupert, mais des changements historiques expliquent sa relocalisation. On y parle encore le cri.
Oujé-Bougoumou
Lieu où se rassemblent les gens, la communauté de Oujé-Bougoumou est récipiendaire d’un prix de l’UNESCO pour sa construction selon plusieurs critères de développement durable et son architecture traditionnelle. Elle est également reconnue pour l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw.
Waskaganish
Établie il y a 350 ans et lieu de migration d’oiseaux d’une grande importance, cette petite communauté crie est située aux abords de la rivière Rupert. Ils accueillent un événement annuel important où l’on peut observer des pratiques de pêche traditionnelle.
Waswanipi
Cette communauté crie est située près du confluent des rivières Opawica, Chibougamau et Waswanipi. C’est la communauté crie la plus au sud au Québec et les habitants parlent cri, anglais et français.
Wemindji
Cette communauté crie, qui doit son nom au mot cri pour collines peintes ou montagnes ocres offre de magnifiques paysages. C’est un bel endroit pour découvrir les îles côtières à proximité et observer la faune nordique comme les phoques, oiseaux migrateurs et bélugas.
Whapmagoostui
Place des bélugas en langue crie, le village de Whapmagoostui est le plus au nord du territoire d’Eeyou Istchee, à l’embouchure de la Grande Rivière de la Baleine sur la côte de la baie d’Hudson au Nunavik. Ils vivent à proximité des Inuit de Kuujjuarapik.