L’appel de l’Ouest
Le territoire des forêts et de lacs formé par l’Abitibi-Témiscamingue et par l’Outaouais couvre près de 100 000 km². Si on associe l’ouest québécois aux coureurs des bois et aux chercheurs d’or, il faut se rappeler que c’est surtout le pays des Anishinaabeg depuis plus de 8000 ans.
Les Algonquins forment neuf communautés, au Québec. Proches des villes ou isolés, les « vrais hommes » (le sens littéral du nom « Anishinaabeg ») maintiennent toujours un lien fort avec leur mode de vie ancestral, leur culture et leur langue. D’ailleurs, les premiers explorateurs français ont utilisé des mots algonquins pour nommer des caractéristiques topographiques du territoire. Par exemple, Québec provient de l’algonquin kébec, qui signifie « là où le fleuve rétrécit ». Le mot « Abitibi » désigne l’endroit « où les eaux se divisent », en référence à la ligne de partage des eaux qui traversent la région. Témiscamingue évoque « le lac profond ».
À découvrir
Les communautés
Kebaowek
Enclavée par la municipalité de Kipawa, à 40 km au nord de la communauté Timiskaming est installée la communauté Anishinaabe Kebaowek, également appelée Eagle Village. En 2016, on y comptait 274 habitants.
Kitigan Zibi
Kitigan Zibi, autrefois appelé Maniwaki, habite 1 200 résidents qui forment la plus grande communauté algonquine du Canada. Kitigan veut dire désert ou terre cultivée et zibi signifie rivière, correspondant aux limites du territoire par la rivière de l’Aigle et la rivière Désert.
Lac-Rapide
Près de 600 résidents habitent le village anishnabe algonquin Lac-Rapide, situé dans la réserve faunique de La Vérendrye. C’est également l’endroit du siège des Algonquins de Barriere Lake.
Lac-Simon
Officiellement établie et reconnue en 1962, la communauté anishnabe algonquine de lac Simon est située à environ 32 kilomètres de Val-d’Or en Abitibi. La jeune communauté est composée de 2100 habitants.
Pikogan
À 3 km d’Amos, sur la rive ouest de la rivière Harricana est installée une jeune communauté anishnabe algonquine, connue également sous le nom de la Première Nation Abitibiwinni. La population, qui est d’ailleurs majoritairement âgée de moins de 18 ans parle anglais, français, mais aussi la langue traditionnelle, l’algonquin.
Timiskaming
Cette communauté anishnabe algonquine est située à la tête du lac Timiskaming, près de la frontière de l’Ontario. Saugeen Anishinabeg signifie People of the River en langue algonquine, qui fait allusion à la situation géographique de la communauté.
Long Point
Sur la rive sud de la rivière Winneway, à proximité du lac Simard, vit la communauté Anishinabeg Long Point encore selon le mode de vie traditionnel. Ils sont très attachés à la préservation de la faune et des ressources naturelles et leur langue d’usage est surtout l’anglais.
Kitcisakik
Avec seulement 300 personnes y vivant toujours, la communauté des Anicinapek de Kitcisakik est située sur les bords du grand lac Victoria. Kitci signifie grand et sakik signifie à l’embouchure donc Kitcisakik signifie au grand élargissement de la rivière.
Wolf Lake
Wolf Lake est une communauté anishnabe algonquine avec comme langue d’usage principalement l’anglais. La majorité des 200 habitants vivent en dehors de la communauté dans les villages avoisinants.