Un peu partout au Québec, les pourvoiries autochtones offrent à leur clientèle des séjours authentiques, où s’entrecroisent sens du partage et amour de la nature. 

Dormir dans un tipi, explorer le territoire, parcourir les lacs et les rivières en canoë : les mordus de chasse et de pêche sont de plus en plus nombreux à vouloir jumeler leur passion de la nature à la découverte de cultures ancestrales.

Les premiers peuples entretiennent une relation particulière, voire sacrée, avec la chasse  et la pêche. Ils offrent ainsi une tout autre façon de s’adonner à ces pratiques. Nos guides autochtones sont reconnus pour leurs connaissances pointues du territoire, et on suit leurs enseignements — riches d’un patrimoine millénaire — à la lettre !

On le voit, ce type d’expérience séduit un nombre croissant de visiteurs. Certains viennent de plus en plus loin pour aller à la rencontre de nos communautés. Elles leur réservent d’ailleurs un accueil chaleureux, dans un désir d’échange mutuel.

Nourrir le corps, combler l’esprit

Pour plusieurs communautés autochtones, le respect de la Terre mère est ancré à l’intérieur de soi. Ce principe amène à se considérer comme le gardien du monde, et non comme son possesseur. Chaque être humain est donc indissociable de la nature, au  même titre que les autres espèces vivantes.

Ainsi, la relation étroite entre l’environnement et l’humain sert de phare depuis des siècles. Et on doit prendre chaque décision en tenant compte de ses répercussions sur les sept générations à venir. « Si, par exemple, on remarque la décroissance d’une espèce dans notre territoire, nous en restreignons la pêche ou la chasse », explique Jean-François Boulianne, gardien du territoire de la Première Nation des Innus Essipit.

Une telle notion implique le respect des prises qui nourrissent la communauté. « La pêche et la chasse sont des courroies de transmission avec la faune, ajoute-t-il. Ces liens servent à nous connecter avec les animaux. » Leur sacrifice est donc honoré, et non considéré comme un trophée sportif.

L’apprentissage des savoirs ancestraux fait partie de l’offre des pourvoiries autochtones. Nos guides sont fiers de partager les rituels et les secrets du territoire avec les hôtes. C’est pourquoi tous se rassemblent en fin de journée pour savourer le gibier ou le poisson fraîchement capturé, apprêté le soir même au-dessus des braises. C’est le moment où la magie opère ; de nouvelles amitiés et des liens étroits se créent avec la nature. Car, en vérité, existe-t-il une meilleure façon d’aller à la rencontre de l’autre qu’en dégustant ensemble une prise du jour?